L'actualité de la crise : LES RATÉS DE LA MACHINE A DÉSENDETTER, par François Leclerc

Billet invité.

Deux conceptions opposées d’une même stratégie sont maintenant sur le tapis : appuyé par Angela Merkel, Wolfgang Schäuble a exprimé l’une, François Hollande l’autre. Il sera beaucoup glosé sur ce qui les oppose et sur leur capacité à les rapprocher, alors qu’elles divergent très fortement. Elles ont cependant en commun de reposer toutes deux sur des diagnostics erronés qui les condamnent par avance : ce ne sont ni l’indiscipline budgétaire, façon Merkel, ni le déséquilibre interne à la zone euro, façon Hollande, qui sont principalement à la source de la crise européenne de la dette. Ce qui d’ailleurs serait une bonne nouvelle pour les dirigeants américains et japonais, les soulageant de leurs petits problèmes domestiques.

A s’obstiner à n’avoir de celle-ci qu’une vision européo-centriste, les dirigeants européens l’observent par le petit bout de la lorgnette et les politiques qu’ils préconisent butent immanquablement sur deux obstacles : une récession qui diminue les recettes fiscales pour les uns, l’absence de relance qui ne les accroît pas pour l’autre. Dans les deux cas, le désendettement en ressort compromis, sans compter son poids social qui s’alourdit immanquablement, au fur et à mesure que de nouveaux efforts sont exigés.

François Hollande, à la recherche d’une impossible synthèse, vient de se donner comme objectif de « porter ce compromis entre le désendettement et la croissance afin de changer la perspective », phrase qui n’a comme seul défaut de ne pas l’identifier, bien à la manière de Christine Lagarde, qui prône de lever le pied dans les conférences et dont les collaborateurs font le contraire sur le terrain, au Portugal aujourd’hui même ! Le président de la République est en réalité sur une pente glissante qui le conduit de plus en plus sur le terrain choisi par son partenaire allemand. Il en est à réclamer l’application des décisions du précédent sommet de juin !

Le débat franco-allemand pourrait être présenté comme l’affrontement de deux conceptions du renforcement de l’Europe, l’un accordant la priorité à la définition des objectifs et l’autre à l’application d’une méthode (on se croirait en première année de Sciences Po !), mais il repose en réalité sur une stratégie de désendettement qui n’a pas fait – c’est le moins que l’on puisse dire – toutes ses preuves ! Croire qu’elle rebondira par une intégration accrue de l’Europe, c’est faire preuve, au choix, d’obstination ou d’aveuglement. Les deux ne sont pas incompatibles.

Comme si les divergences n’étaient pas assez établies, deux événements viennent encore de les accentuer. D’après la presse allemande, le gouvernement de Berlin voudrait que ne soit versée à la Grèce, de l’aide consentie dans le cadre de son plan de sauvetage, que la part permettant de rembourser la dette publique et ses intérêts aux créanciers (les banques allemandes entre autres), à charge pour le gouvernement grec de lever des impôts pour financer ses autres dépenses. Berlin s’interrogerait sur la généralisation de cette méthode aux autres pays ; comme garrot, on ne fait pas mieux.

Cela pour la partie « dette publique » du désendettement. Pour la partie « dette privée », les juristes sollicités à propos du futur dispositif de surveillance des banques par la BCE – le premier stade de l’union bancaire – ont rendu leur avis. Il en ressort qu’un changement de traité serait nécessaire si le projet devait être poursuivi. Cette union bancaire, clé du dispositif permettant de contrôler et maitriser le désendettement des banques, est décidément mal partie, au grand soulagement de ceux qui ne veulent pas que l’on puisse glisser un œil dans leur pré carré, les autorités allemandes et britanniques au premier chef (les banques françaises satisfaites de leur laisser faire le boulot).

« Sur la sortie de crise de la zone euro, nous en sommes près, tout près » a pourtant déclaré François Hollande. Sans doute a-t-il voulu exprimer sa satisfaction en constatant que les gouvernements espagnol, grec et portugais venaient bon gré mal gré à résipiscence et que le chapitre allait être clos. C’est vite tirer un trait sur les conséquences sociales qui vont en découler et croire que cela fera solde de tout compte.

A la question qui lui a été posée lors de son interview à la presse européenne – comment ramener la croissance ? – François Hollande a répondu en s’appuyant sur deux leviers. Le retour à « la confiance », qui résultera de la sortie de crise de la zone euro qu’il pressent, lorsque « les pays bien gérés » pourront financer leur dette à « des taux raisonnables » grâce aux interventions du MES et de la BCE, l’application de ce qu’il présente comme un « pacte de croissance », auquel il rajoute le produit de la future taxe sur les transactions financières et les crédits structurels de la Commission pour arrondir les 120 milliards d’euros qui n’existent pour l’instant que sur le papier. Au mieux, cela constitue une position d’attente, mais à quoi ?

« L’austérité n’est pas une fatalité », proclame-t-il, elle est simplement une réalité destinée à durer, fabriquée par une machine à désendetter qui n’est pas bien réglée.

114 réponses sur “L'actualité de la crise : LES RATÉS DE LA MACHINE A DÉSENDETTER, par François Leclerc”

    1. C’est triste que cela se retrouve sur internet et fasse le « buzz ». Parce que cet homme, plus qu’il ne met en colère, suscite une forme de pitié. Il est franchement pathétique et devrait consacrer une part de son tas de pognon (en supposant qu’il n’est pas mythomane) à suivre une psychanalyse pour pouvoir exister autrement que par son salaire.

    2. Obsolescence Programmée 1h14
      http://www.youtube.com/watch?v=0VwCPQ7iLwc
      les clefs d’internet sont dans les mains des US, Google menace…il existe des moteurs de recherche indépendant de celui-là !!
      https://eu5.ixquick.com/fra/aboutixquick/…ou est-ce un « leurre » ?

      Il faut lire Chris Hedges : « aux Etats-unis, il est impossible d’être président sans servir les centres de pouvoir économique  »
      La Mort de l’élite progressiste, Lux éditeur 20€…et la notion de « Corporate State » !!…relire aussi Lénine « le stade suprème du capitalisme »
      et ici : Hollande : prisonnier volontaire du capitalisme
      http://www.lariposte.com/hollande-prisonnier-volontaire-du,1838.html

      Meeting européen unitaire: interventions complètes
      http://www.france.attac.org/videos/meeting-europeen-unitaire-interventions-completes

    1. Charles. Vieux frère.
      Essaies de t’intéresser à l’Equateur et au changement brutal d’économie qui a été nécessaire à Cuba quand les US les ont embargoté.
      Je sens que ça va être absolument nécessaire sous peu.

      Une banque, tu parles si on s’en fout…

      1. @ Yvan, qui doit être un vieux frère d’armes, mais je ne le situe pas.
        Pas grave, on se retrouvera

        Exact: une seule banque, on s’en fout.
        Mais la campagne vise le contrôle publlic de tout le secteur financier,
        ce qui bien sûr posera la question de la dictature du capital,
        qu’il faut se préparer à abattre,
        avec tous les moyens qu’ils nous obligeront à utiliser.

    1. « âgé de 66 ans »… « entre la police et un groupe de jeunes ».

      Mode cynique ON
      Y’vivent tout de même vachement vieux, en Grèce..
      Mode cynique OFF

      Vous remarquerez que ce qui bloque l’armée dans les rues, est qu’ils DOIVENT ne pas avoir de mort.
      Soit : lorsque les pompiers ont manifesté, il y a quelques mois , ces plaisantins ont utilisés les mêmes armes, soit les canons à eau. Pour ceux qui n’ont jamais vu un CRS douché, hé bien … ils ne sont pas étanches.
      2) l’armée anti-émeute à reculé ce jour à Athénes face aux cocktails molotov. Soit, il y a montée de la violence.

    2. Ce que je remarque en tout cas, c’est que ce genre de manifestations ne sert a rien puisque le gouvernement va continuer la même politique d’austérité comme pour les autres manifestations.

      « Cause toujours, tu m’intéresses »

      1. Ce genre, en effet, n’est pas très gênant pour les dirigeants.
        Malheureusement, un autre genre de « manifestation » aura probablement bientôt lieu.

      2. Bonsoir Alain,

        j’abonde & je plussoie.
        Manifester en battant le pavé ne sert strictement à rien hors faire le bonheur de quelques cordonniers.
        Si vous voulez un résultat, il faut être prêt à employer les mêmes armes que celles de vos adversaires tout en imposant vos règles de jeu faute de quoi vous avez perdu d’avance.

        Cordialement.

    3. Et j’ai lu que l’annee derniere deja en grece,lors d’une manif un homme d’une cinquantaine d’annee est mort dans les
      memes circonstances,insuffisance respiratoire plusieurs organisations accusent les gaz utilises par la police.J’aimerais bien avoir la composition des produits contenus dans ces gaz avec des avis d’experts neutres.Je pense (avis personnel) qu’on certainement affaire a des trucs aussi dangereux qur l’yperite (gaz de vils)utilise en 14-18, en quantite un peu moindre surement

      1. Merci guarrigue ,ça fait froid dans le dos,surtout qu’aux dire d’une certaine Alliot Marie il parait que la france est un des leader dans la fabrication de ce genre de joyeusetes.Elle est ou la frontiere avec les armes chimiques?

      2. Bonsoir Eric,

        « Elle est ou la frontiere avec les armes chimiques? »

        De vous à moi je l’ignore, mais je m’inquiète à l’idée qu’entre Baygon et Zyclon le distingo soit bien ténu.

  1. « Au mieux, cela constitue une position d’attente, mais à quoi ? »
    A attendre que les élections passent, celles aux US et celles en Allemagne en 2013.
    Pour qu’enfin, on puisse décider collectivement de notre avenir lors … des élections européennes.
    En 2014.
    (texto ce qu’il a dit dans sa ‘déclaration d’intention européenne‘ :
    « A quelle échéance la voyez-vous, cette union politique ?
    Après les élections européennes de 2014. L’enjeu de cette consultation, ce sera l’avenir de l’Union. C’est la condition pour mobiliser les peuples et augmenter les taux de participation autour d’un vrai débat. J’espère que des partis européens présenteront leurs propositions aussi bien en termes de contenu, de cadre institutionnel que de personnalités, pour les porter notamment à la présidence de la Commission européenne. »)
    Résumons.
    Une Union politique qui sera la résultante de la consultation aux élections européennes, dans 2 ans (on ne rigole pas, merci).
    Des taux ‘raisonnables’, à défaut d’être uniques (impossibles eurobonds), qui ne résoudront pas le problème de la dette passée.
    Une Union bancaire qui nécessite une révision des traités, dans quelques années.
    L’Espagne et le Portugal qui solliciteront bientôt les mécanismes de solidarité tant vantés (MES, FESF, BCE), qui produiront, à n’en pas douter, un ‘choc de confiance’ sur les marchés.
    Que reste-t-il ?
    Ah oui, la ‘taxe sur les transactions financières’ et les virtuels 120 milliards d’euros d’investissements.

     » une machine à désendetter qui n’est pas bien réglée » : une machine à désendetter qui, de fait, n’existe pas.
    Ah pardon, si, une seule : les politiques d’austérité budgétaire à l’allemande, dont tout le monde sait, y compris les allemands, qu’elle est vouée à l’échec et/ou à l’explosion de l’Euro (ce qui revient au même pour les allemands et les européens).

    Machine infernale.

      1. C’est clair. Et s’en remettre à des élections européennes comme pierre d’achoppement pour construire une union politique est pathétique.

      2. Une élection comme pierre d’achoppement. Le cornu qui achoppe sur le vocabulaire et – plus grave encore – sur le sens réel d’une élection dans un système politique qui prétend à la démocratie…
        « Pierre d’achoppement :
        Difficulté importante à laquelle on se trouve confronté et qu’on a peine à surmonter, sur laquelle on bute régulièrement. (Le troisième mouvement de ce concerto est la pierre d’achoppement des violonistes)
        Difficulté ou obstacle qui provoque l’incompréhension et vient empêcher la conclusion d’un accord entre deux parties. »
        On va dire que tu pensais pierre angulaire, ou mieux pierre de touche. Et là oui, je confirme, aussi foireuse ou friable, ou mal équarrie soit-elle, l’élection reste la pierre de touche d’un édifice démocratique. Sur quoi tu t’appuies sinon ? la rue ou l’Esprit éclairé de despotes eurobienveillants ? des hordes de novillos dans ton genre aux manettes ? grand niais que tu es.
        « Pierre de touche :
        (figuré) Elément à l’aune duquel est évaluée une conception (Que le système politique en résultant soit stable, telle est la pierre de touche de son idéologie).

      3. Une chose m’étonne prodigieusement – j’oserai dire qu’elle me stupéfie – c’est qu’à l’heure scientifique où j’écris, après les innombrables expériences, après les scandales journaliers, il puisse exister encore dans notre chère France (comme ils disent à la Commission du budget) un électeur, un seul électeur, cet animal irrationnel, inorganique, hallucinant, qui consente à se déranger de ses affaires, de ses rêves ou de ses plaisirs, pour voter en faveur de quelqu’un ou de quelque chose. Quand on réfléchit un seul instant, ce surprenant phénomène n’est-il pas fait pour dérouter les philosophies les plus subtiles et confondre la raison ?
        Où est-il le Balzac qui nous donnera la physiologie de l’électeur moderne ? Et le Charcot qui nous expliquera l’anatomie et les mentalités de cet incurable dément ?
        Nous l’attendons. Je comprends qu’un escroc trouve toujours des actionnaires, la Censure des défenseurs, l’Opéra-Comique des dilettanti, le Constitutionnel des abonnés, M. Carnot des peintres qui célèbrent sa triomphale et rigide entrée dans une cité languedocienne ; je comprends M. Chantavoine s’obstinant à chercher des rimes ; je comprends tout. Mais qu’un député, ou un sénateur, ou un président de République, ou n’importe lequel, parmi tous les étranges farceurs qui réclament une fonction élective, quelle qu’elle soit, trouve un électeur, c’est-à-dire l’être irrêvé, le martyr improbable, qui vous nourrit de son pain, vous vêt de sa laine, vous engraisse de sa chair, vous enrichit de son argent, avec la seule perspective de recevoir, en échange de ces prodigalités, des coups de trique sur la nuque, des coups de pied au derrière, quand ce n’est pas des coups de fusil dans la poitrine, en vérité, cela dépasse les notions déjà pas mal pessimistes que je m’étais faites jusqu’ici de la sottise humaine, en général, et de la sottise française en particulier, notre chère et immortelle sottise, ô chauvin !
        … O.M. – 1888
        Vigneron, l’être irrêvé. La touche angulaire qui chope, chope…

  2. Union bancaire, ou comment les états continuent à soulager les banques.
    Quelle différence entre l’union bancaire et rien du tout?
    Sans union, les banques d’un pays se font renflouer par leur état.
    Avec union, les banques se font renflouer sous la caution de l’état français et allemand, qui de plus, apporte la majorité du capital à travers le MES:
    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20121018trib000725675/le-projet-d-union-bancaire-au-coeur-du-sommet-europeen.html

    « La mise en place d’un superviseur bancaire est d’autant plus importante que c’est la condition d’une recapitalisation directe des banques par le pare-feu de la zone euro, le Mécanisme européen de stabilité (MES). Cette possibilité intéresse au plus haut point l’Espagne, qui craint de voir l’aide financière pour ses banques alourdir sa dette publique. »

    On ne saurait etre plus clair.
    Barnier? Mister joueur de flutiau sur l’hymne à la joie….

  3. Il faut se révolter intelligemment: organiser un refus général de payer les impôts, ne plus faire payer dans les tansports en commun,… afin de ne plus financer les hommes politiques.
    D’autres idées encore meilleures????

    1. Vous avez raison Sergio, il faut juste que tous les peuples d’Europe soient d’accord. C’est pas parce que c’est difficile, qu’il ne faut pas commencer tout de suite, mais c’est parce que c’est difficile, qu’il faut commencer tout de suite.

    2. Sergio, ce serait surtout et prioritairement les agents du fisc et de la ceuneuceufeu, puis tous les autres, qu’on payerait plus que grâce au crédit, en totalité au lieu du tiers habituel… menfin, pendant un temps…

    3. Toutes les formes de résistance au gouvernement bourgeois
      vont devenir complémentaires de grèves et manifestations,
      jusqu’à le paralyser, par la force et le nombre:
      refuser l’impôt, organiser la gratuité des services publics,
      transport, hopitaux, électricité, gaz, etc

      1. L’idée de Cantona, qui ne venait pas de lui, était de vider les comptes bancaire afin de récupérer l’oseille en liquide. La masse de liquidité étant inférieure à la masse numérique…. couic

      2. personnellement, je l’ai fait progressivement en partie. Pas d’intérêts pendant un temps, mais que chacun fasse son devoir, et oui, couic! Le 1+1+1+1….+1, pas besoin d’un rush, … progressivement. Les masses l’apprenant, s’en rendant compte, là il y a aura un rush. On le fait, ou on le fait pas. Je le fais (âme de breton résistant!)

      3. koikilensoi, « personnellement, je l’ai fait progressivement en partie. Pas d’intérêts pendant un temps, mais que chacun fasse son devoir, et oui, couic. ». Tous derrière les courageux petits coquinous qui passent discrèto à la caisse devant les autres, les premiers seront les seuls servis. On m’a dit aussi qu’ils seraient les derniers. Pas sûr. Mais sûr en tout cas qu’c’est les derniers des tartuffes. « Je sors mes billes, toutes mes billes – avec les gros berlons – mais c’est pour la bonne cause »… Pathétique.

      4. HAHAHA Vigneron, c’est facile à dire quand on à le cul dans le coton….

        Ta les pétoches que ça arrive? tu serais bien emmerdé….

      5. non, non, ce n’est pas l’état d’esprit, cela manque de précision donc… Voyant que la situation est paralysée et réduite, en l’absence de contre réaction, à nous faire attendre lentement de voir venir le mur, c’est à chacun d’agir. Ce qui compte n’est pas de le faire, mais de le faire savoir…
        C’est symbolique, d’autant la somme concernée pour moi: suis un « tout petit ».
        Des perdants? 90% (à la louche) des gens vont l’être à terme, le processus est entamé, la perte de pouvoir d’achat, malgré les médias de ce matin qui annoncent que pour la plupart en France, rien n’a changé dans leurs dépenses (!!!). J’en serai, j’en suis déjà. Je n’ai pas envie d’années interminables de lente agonie. Je suis tellement étonné de voir des hurlements « de principe », et puis rien derrière… Comment on eu lieu des avancées dans le passé? Offertes sur un beau plateau d’argent par un personnel ganté (image piquée au forfait à 1000 euros chez orange)?
        Je me répète, le faire savoir compte plus que le faire… Ne rien faire, l’attentisme, est une situation que je ne comprends pas.

      6. En même temps, ce que « pathétique » signifie dans ce cas est qu’en sortant ses billes, celles-ci ne vaudraient plus rien si l’effet désiré se produit. ( Je pense que c’est le raisonnement de Vigneron »il serait plus judicieux d’organiser et de laissez-faire une pseudo main invisible, laquelle serait « auto-équilibrée » et permettrait une sortie en douceur. Ou bien qu’il pense que de toutes façons, les jeux sont faits, et qu’il serait judicieux que le miracle/malheur, c’est selon, se produise le plus tard possible, afin de profiter encore un peu.)

        Vaut mieux quoi? tout changer maintenant en acceptant les risques, ou attendre encore l’inéluctable, et perdre du temps [T-erme E-picurien M-illénaire P-artitif S-upérieur]
        Comprenez qu’on ne dis plus « du temps pour tous » mais « le temps pour eux »

  4. source de la crise européenne de la dette…ce n’est pas de la mauvaise volonté, mais l’équipe gouvernementale -comme la précédente- est incapable intellectuellement d’analyser les CAUSES de cette fameuse dette qui permet d’étrangler les peuples un par un !! ils sortent tous du même moule …
    Dette financière, dette sociale, dette écologique – Dominique Plihon
    http://www.france.attac.org/videos/dette-financiere-dette-sociale-dette-ecologique-dominique-plihon
    …Malgré les crises économiques, les mêmes économistes squattent toujours les médias. Et leurs erreurs accumulées n’y ont rien changé. Quelques petits comptages s’imposent… Nous reproduisons ci-dessous un article publié dans le n°5 de Médiacritique(s) dont la présentation est disponible ici. Et pour le commander c’est là….
    http://www.acrimed.org/article3904.html

    D’après la presse allemande, le gouvernement de Berlin voudrait que ne soit versée à la Grèce, de l’aide consentie dans le cadre de son plan de sauvetage, que la part permettant de rembourser la dette publique et ses intérêts aux créanciers…j
    je m’attendais à ce que le Gouvernement allemand consente enfin à payer ses dettes de guerre à la Grèce !

    Banque publique d’investissement : Lettre ouverte à M. François Hollande, Président de la Répubique
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article777

  5. Extrait du billet d’humour (sur l’attribution du Prix Nobel à l’Europe) de Pierre-Emmanuel Barré dans l’émission de France Inter « On va tous y passer » le 15 octobre 2012. Plus un coup de gueule en fait.

    http://www.dailymotion.com/video/xuej8b_pierre-emmanuel-barre-sur-france-inter-le-15-octobre-2012_fun

    Augmentation de la pauvreté en Italie:
    http://trends.levif.be/economie/belga-economie/la-pauvrete-ne-cesse-de-croitre-en-italie-denonce-caritas/article-4000195186555.htm

    La Wallonie devrait renouer avec la croissance en 2013.

    Un retour graduel de l’activité devrait permettre à la Wallonie d’afficher une croissance modérée de 0,7% en 2013, ce qui se traduirait par la création de 4.000 emplois l’année prochaine au sud du pays, indique l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique (Iweps) dans ses dernières analyses et prévisions conjoncturelles. Avec une croissance de 0,7% attendue en 2013, le PIB wallon progresserait au même rythme que celui de l’ensemble du pays et davantage que ce qui est attendu pour la zone euro (+0,2%).

    http://www.lesoir.be/102023/article/actualite/fil-info/2012-10-18/wallonie-devrait-renouer-avec-croissance-en-2013

  6. Fort peu de nos députés ont de la mémoire:

    “Dupont-Aignan, entendu hier soir à la télévision, soulignait que le vote des députés qui ont donné, par une majorité écrasante, libre cours au TSCG, rappellait le vote des pleins pouvoirs à Pétain dans les mêmes proportions ! Ceux-là, on ne les a plus revus ensuite, pour rendre des comptes, car les résistants furent parmi ceux du “Massilia”…
    Lorsque Mitterrand a cru au donnant-donnant en échangeant à Kohl la réunification de l’Allemagne contre une monnaie unique, il n’avait pas prévu non plus que l’Allemagne nous imposerait sa monnaie sous forme d’euro-mark !”

    Et quant à la « fédéralisation », quel bon sens y a-t-il a croire que des transferts fédéraux pourraient avoir lieu plus tard, alos que l’Allemagne les refuse déjà, sous une forme moins contraignante ?

    http://www.lalettrevolee.net/article-entre-la-grece-et-la-france-combien-de-temps-99610398.html

      1. « gnangnantiste »

        Vous voulez dire Dupont-gnangnan-Aignant-iste ?

        Pfff … l’acide le dispute à l’abscon. Essayez l’hydromel, il parait que ça adoucit 😉

      2. Gnangnantiste toi même, pour ce bougli-bougla si riche de sens qu’elle fait penser à celui «raconté par un idiot, plein de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien»…

      3. « To-morrow, and to-morrow, and to-morrow,
        Creeps in this petty pace from day to day,
        To the last syllable of recorded time;
        And all our yesterdays have lighted fools
        The way to dusty death. Out, out, brief candle !
        Life’s but a walking shadow; a poor player,
        That struts and frets his hour upon the stage,
        And then is heard no more: it is a tale
        Told by an idiot, full of sound and fury,
        Signifying nothing. »

        Well … see you later alligator.

  7. François,

    Croire qu’elle rebondira par une intégration accrue de’Europe, c’est faire preuve, au choix, d’obstination ou d’aveuglement.

    tss tss… « le seul moyen qu’il reste encore pour sauver l’euro » du père Jorion, c’en était-y pas une de sévère « d’intégration accrue » ?
    et sachant que ça finira peu ou prou comme ça… vaudrait mieux s’préparer discretto à l’faire ensemble que chacun d’son coté et à l’arrache…

    1. Cela s’appelle une condition nécessaire mais pas suffisante ! Et puis, de quelle intégration parle-t-on ? Le débat ne porte pas entre le repli en marche arrière et l’avancée vers du n’importe quoi.

      1. Si si je parle bien sûr de l’intégration à la sauce jorionienne, i.e intégration horizontale des eurodettes puis désintégration d’un bon tiers des créanciers. C’en est bien une aussi, radicale, mais authentique.
        Ne galvaudons pas trop, surtout si d’autres le font , ou, pire, si d’autres encore en profitent. Ou alors barrons ce mot d’intégration de notre vocabulaire…

    2. Laissez tomber, François…
      On affaire à un de ceux à qui, au lieu de Mac beth, j’aurais dû, ci-dessus, citer De Gaulle:

      – J’en vois se dresser comme des cabris en criant « l’Europe, l’Europe, l’Europe! », mais ça ne signifie rien et ça n’aboutit à rien !

      1. Voui la mouche à gnagnan, de Gaulle, pile poil, assurément y aurais-tu été beaucoup mieux garée, si ce n’est plus convaincante.

    3. @hohooo la Vigne

      Le petit père Paul, me semble-t-il, assortissait cette intégration, si mes souvenirs sont exacts de:
      – défaut général des dettes européennes
      -dévaluation correspondante de l’euro
      -mutualisation de la nouvelle.

      1. Ferré le kerjeannot. J’avais laissé une ouverture (sur la dévaluation) pour un gros poisson de passage et piètre devant l’échiquier… bingo, Kerjeannot.
        Ben ouais, dévaluatiion à la hussarde et sans lubrifiant, évidemment comme un seul homme de tous les membres eurozonards, et ce serait pas un signe d’intégration avancée ça aussi ?
        Pour le reste, c’était pas prévu que tu me lises aussi mal puisque j’ai bien parlé de dette commune et du défaut, et d’un défaut à hauteur d’un tiers, la part au-delà de 60% du Pib, comme le précisait le daron – qu’apparemment tu lis tout aussi mal que les posts de mézigue.

    4. vigneron, François visait l’intégration telle qu’elle est en train de se faire, qui ne « désintègre » aucun créancier et ne résout rien quant à l’ensemble des dettes. On ne peut que lui donner raison. Maintenant, savoir qu’une autre intégration européenne, celle proposée par Jorion, serait effectivement le moyen de régler l’endettement, c’est une autre histoire ! Et une histoire qui sera probablement oubliée, même des manuels d’histoire. Si restructuration advient, ce sera probablement en ordre dispersé, dans une Europe éclatée. La raison en est très simple : dans cette Europe néolib jusqu’à la trogne, le remboursement des dettes touche au sacré, il est sacrilège de léser les créanciers. C’est pourquoi on n’en viendra à la restructuration qu’après avoir épuisé tous les autres moyens, y compris le retour au chacun pour soi.

      Ce n’est pas l’Europe qui liquidera les créanciers, mais les créanciers qui liquideront l’Europe !

      1. Tss tss le crapao, on avait compris l’intention de Leclerc. Je pointai juste le paradoxe de sa formule puisque c’est bien aussi par plus d’intégration que l’euro comme l’Europe s’en sortiront, par la solution jorionienne par exemple.
        C’est compliqué à comprendre improbable batracien ? Je défie quiconque de démontrer le contraire…
        Mais on peut aussi rester cuisses croisées sur son nénuphar, et ricaner piètrement ou faire péter d’avance les bouchons de champ avec les très féconds et très cons adeptes du sursaut national sur ce blog, ce qui revient strictement au même. Ce genre de phrase anodine de François fait partie des fumets qui les attirent, ces vibrionnantes…

      2. Tsss tsss le vigneron ! Ton idée n’était pas difficile à comprendre, même des batraciens, mais quand tu dis, dans ton post initial : « sachant que ça finira peu ou prou comme ça« , (ie: par une intégration accrue), ben… je fais tsss tsss, quoi ! Tu me donnes une belle occasion de ricaner, – chacun son tour, tu n’es pas en reste -, parce qu’on se demande comment tu peux savoir à l’avance comment ça finira. Même si on en vient à une restructuration, – ça je peux l’admettre -, rien ne dit que ce sera après une intégration supranationale des dettes nationales…

      3. Ben non batraman, t’as rien pigé, comme d’hab. Relis dou.ce.ment et tu verras que mon « ça finira peu ou prou comme ça » concerne évidemment le défaut inéluctable, pas un scoop que je sache, et défaut que je souhaite expressément collectif comme le daron.
        T’as compris là ?

      4. OK, vigneron, je relis dou-ce-ment, et qu’est-ce que je trouve ? Ca :

        tss tss… « le seul moyen qu’il reste encore pour sauver l’euro » du père Jorion, c’en était-y pas une de sévère « d’intégration accrue » ? et sachant que ça finira peu ou prou comme ça

        Faut être sacrément balaise en lecture pour comprendre que ton « ça finira peu ou prou comme ça » concerne « évidemment » le défaut « inéluctable ». Excuse mon irrévérence, mais tu ne parlais que « d’intégration accrue« . La solution du défaut, telle que préconisée par Jorion, ne constitue que le contexte de ta sublime pensée puisque tu n’en parles qu’indirectement en citant le titre d’un billet, et relève plus de l’improbable que de l’inéluctable…

      5. Batraman, t’es bien sûr qu’c’est bien 60 et pas 90 qu’tu viens d’atteindre péniblement ? Non, pasque un contexte pour saisir une phrase, même un chouïa elliptique la phrase, c’est c’qu’y a devant et derrière, banane nénupharisée.
        Et ze derrière c’est :
        « sachant que ça finira peu ou prou comme ça… vaudrait mieux s’préparer discretto à l’faire ensemble que chacun d’son coté et à l’arrache… »
        C’est pratique l’écrit hein Batraman ? A l’oral par contre on t’endendrait chevroter… Tu chevrotes Crapao, tu chevrotes.

      6. vigneron, et le « comme ça«  dans ton « sachant que ça finira peu ou prou comme ça« , tu en fais quoi ? Ce « comme ça » ne peut désigner que la solution à Jorion, c’est-à-dire le défaut communautarisé, c’est-à-dire celui d’une eurodette, laquelle n’a rien strictement rien d’inéluctable et dans laquelle, ne t’en déplaise, j’étais tout à fait en droit de voir le résultat de « l’intégration accrue« . (Faut bien que la dette soit constituée avant le défaut…) En fait, ce n’est pas moi qui qui n’a « rien pigé, comme d’hab« , mais toi qui n’as pas su être précis. Comme d’hab…

      7. Tu tiens tant que ça à ce que je sois particulièrement bref pour toute conclusion de cet échange d’une vacuité sans nom, du genre définitif et en trois lettres maxi ? Alors soit, tu l’es.

  8. Grève générale dans toute l’Europe le 14 novembre?

    « Cette journée du 14 novembre prendra diverses formes: grèves, manifestations, rassemblements et autres actions ».

    La Confédération européenne des syndicats (CES) a appelé à « une journée d’action » en Europe le 14 novembre prochain pour dénoncer les mesures d’austérité en vigueur dans l’UE, a-t-on appris jeudi auprès de cette confédération. « Cette journée du 14 novembre prendra diverses formes: grèves, manifestations, rassemblements et autres actions », a précisé la CES.

    http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/772422/greve-generale-dans-toute-l-europe-le-14-novembre.html

  9. Pour en discuter avec des Flamands sur ce sujet, l’opinion générale flamande très à droite est qu’il faut se désendetter tout de suite quitte à supprimer tous les acquis sociaux pendant un temps pour revenir à l’équilibre. Et au fond c’est ce que pensent tous les pays « vertueux ». Si vous arrêtez de manger pendant x années après vous pourrez remanger.

    1. Ce qui revient à considérer que la crise proviendrait de la dette des états qui elle-m^me proviendrait des politiques sociales (humaines devrait-on dire) menées par les pays.
      Cette idée est ancrée dans bien des cerveaux et difficilement délogeable dans l’état de fonctionnement des nos médias actuels

  10. Chronique de la crise dans les médias.

    Mr Laurent Davezies ( « La crise à venir » ) à été présent du matin au soir sur les antennes publiques, et Benjamin Coriat, des Economistes atterrés, a finalement sauvé la mise, je ne sais plus quand. Mais « Le téléphone sonne », donnant la parole aux syndicats FO et patronaux, achève de décevoir, j’y reviendrais.

    Dans l’ensemble la journée aujourd’hui est à marquer d’une pierre blanche… ou plutôt d’une croix sans doute, signe de illettrisme.

    En général, on pourra remarquer que toute discussion économique finit immanquablement par tourner en rond, sujette à un biais inexplicable. Par exemple, les économistes altérés après avoir dénoncé les politiques d’austérité en Europe finissent au bout du compte par invoquer la croissance, et s’en remettent à elle. Il faut de la croissance. Idem pour Mr Davezies. Ce qui nous sert de gauche se veut au mieux, Keynesien.

    Voilà lorsque j’essaie de faire le panorama des hommes intègres, force est de constater qu’il n’y en a pas un ! Lorsque vous écoutez un économiste atterré au combien intelligent, qui est pourtant ce qui se fait de mieux dans le genre, eh bien à la fin vous voyez que vous avez à faire à un homme qui comme dirait Balzac, nie les évidences géométriques. Esprit ocellé… de taches noires.

    Donc il y a une certaine effervescence économique en ce moment, mais étonnamment idiote, lorsqu’il s’agit de nous refaire le coup de la sortie de crise. « La crise que nous traversons », mais non on ne la traverse pas ! On y achoppe.

    Le biais de tous les économistes qui passent en ce moment c’est l’illusion d’un espoir de continuer comme avant, noyant le problème dans des détails, et avec l’aide du journaliste qui doit terminer son émission sur une note d’espoir etc. C’est n’importe quoi. Sauf Jorion je ne voit personne de lucide.

    C’est révoltant, et désespérant….

    http://www.acrimed.org/article3904.html

    1. Oui Lisztfr, on connait la musique des économistes
      qui raisonnent dans le système, infirmiers keynésiens
      comme les politiciens de la gauche parlementaire,
      qui ne cherchent qu’à occuper les places dans le cadre,
      au lieu de s’attacher à en sortir.
      Courage, les désastres arrivent mais les révoltes aussi.
      On peut encore, par une révolution de civilisation,
      assurer « la survie de l’espèce ».

      1. @ Charles A. 19 octobre 2012 à 03:23

        Courage, les désastres arrivent mais les révoltes aussi. On peut encore, par une révolution de civilisation, assurer « la survie de l’espèce ».

        Révolte, révolution, vous n’avez que ces mots là à la bouche, parce que vous vous référez à un monde historique dépassé. Vous en avez une image bien trop simpliste pour qu’elle représente la complexité du monde d’aujourd’hui. Vous vous faites des illusions si vous croyez qu’un grand coup de « chamboule tout » permettrait de repartir sur un autre schéma, dans un autre cadre. Un effondrement des structures actuelles se traduirait par des désordres et un chaos difficilement surmontables parce que cela accroîtrait les déperditions internes qui ont déjà contribué à nous faire perdre en efficacité et donc en compétitivité.

        Ce qui a surtout changé, entre le monde d’hier et d’aujourd’hui,c’est l’épuisement des ressources en Europe (principalement au Sud) et hors d’Europe. Nous les avons consommées en nous servant des vertus anticipatrices du système capitaliste pour nous offrir des avantages sociaux grâce aux richesses que la nature avait capitalisées depuis des millions d’années.

        Il ne faut pas compter sur le soutien des BRICS qui se sont tous convertis au capitalisme afin de rattraper les retards accumulés dans leur développement. Ils vont tirer les enseignements de nos déboires pour mieux anticiper que nous le déclin dans lequel nous avons commencé à entrer il y a 40 ans, malgré la mise en alerte du Club de Rome.

        En appeler sans cesse à la révolte et à la révolution, n’est pas responsable. Il vaut mieux se livrer à l’analyse objective et à la réflexion pour mieux comprendre, et faire comprendre la situation, afin d’opérer les infléchissements et réorientations nécessaires, dans l’ordre et la paix civile.

    2. Les économistes de tout bord songent avant tout, et à n’importe quel prix, à conserver leur travail.
      Ils ont bien raison.
      Que pourraient-ils faire dans un monde débarrassé des menteurs ?

      1. à jducac 19 octobre 2012 à 11:14
        si sortir du cadre c’est entre autre chose supprimer l’accumulation par quelques uns des richesses produites par le plus grand nombre, alors il y aura bien une période de transition, entre la situation actuelle de diminution de l’accès aux ressources – qui doit bien participer aux crises en cours – et une nouvelle organisation de l’écosystème homme planète.
        La période de transition à laquelle je fais allusion est celle qui verra la redistribution de cette richesse, qui est là, aujourd’hui, mais pas au bon endroit . . .
        Vous employez le mot de compétitivité, de façon positive, non ? Alors là vous êtes plein cadre, non ?

      2. @ RV 19 octobre 2012 à 23:04

        La période de transition à laquelle je fais allusion est celle qui verra la redistribution de cette richesse, qui est là, aujourd’hui, mais pas au bon endroit . . .

        Pour comprendre comment marche le monde, il faut bien comprendre comment fonctionne le capitalisme et se faire à l’idée que ça n’est pas parce qu’il y a une certaine richesse à un endroit qu’il est bon de la sortir de là où elle se trouve pour l’affecter tout de suite à la consommation.

        En effet, lorsque vous parlez de redistribution de richesse, vous pensez probablement à une solution consistant à ce que les pauvres aient davantage d’argent pour consommer, ce qui permettrait de faire tourner davantage les entreprises, éviterait le chômage et relancerait la machine.

        Or, ça n’est pas du tout ce qu’il faut faire parce que ça n’est pas (surtout dans nos pays occidentaux) une question d’insuffisance de consommation finale, mais d’un manque de ressources primaires (énergie & métaux) que nous n’avons plus sur notre territoire et qu’il nous faut importer. Cette situation touche davantage les pays d’Europe du Sud que ceux du Nord.

        Au Sud nous consommons globalement, pour notre alimentation et notre confort de vie, plus en valeur, que ce que nous produisons en valeur. Comme nous ne pouvons plus continuer à nous endetter parce que nos créanciers n’ont plus confiance en nous, il nous faut accepter de travailler pour moins cher afin de pouvoir exporter en valeur, l’équivalant de ce dont nous avons besoin en ressources primaires pour alimenter notre économie, notamment dans le domaine des investissements, le moteur principal du capitalisme.

        Ça n’est certainement pas en parlant à tout bout de champ de révoltes, de révolutions, de redistribution des richesses pour les consommer, et d’anticapitalisme primaire, que l’on peut rassurer les investisseurs en leur montrant que la population a atteint le niveau de maturité suffisant pour comprendre ce qui lui arrive.

        Quand les terriens auront détruit la totalité de leur capital (leurs ressources non renouvelables) en le dilapidant et le poussant à l’agonie, ils auront peut-être enfin compris, mais trop tard, que le capital n’est pas un ennemi, mais une richesse qu’il vaut mieux investir pour qu’elle se perpétue au lieu de la consommer stupidement.

        Vous employez le mot de compétitivité, de façon positive, non ? Alors là vous êtes plein cadre, non ?

        Oui, dès mon plus jeune âge, on m’a stimulé de sorte à ce que je vise à être en tête plutôt qu’en queue. J’ai moi-même insufflé le même type d’attitude, notamment au sein des équipes que l’on m’a confiées dans mes activités professionnelles, en étant convaincu d’agir pour le bien de ma communauté d’appartenance. J’y ai d’ailleurs rencontré des gens heureux d’avoir opté pour ce comportement et me suis toujours efforcé de montrer ce bon chemin à ceux qui, devant leurs propres échecs, et leurs mauvaises analyses, invitent à agir et à se révolter contre les autres avant de se remettre en question. C’est ce que je poursuis ici encore.

      3. « Oui, dès mon plus jeune âge, on m’a stimulé de sorte à ce que je vise à être en tête plutôt qu’en queue. J’ai moi-même insufflé le même type d’attitude, notamment au sein des équipes que l’on m’a confiées dans mes activités professionnelles, en étant convaincu d’agir pour le bien de ma communauté d’appartenance. J’y ai d’ailleurs rencontré des gens heureux d’avoir opté pour ce comportement et me suis toujours efforcé de montrer ce bon chemin à ceux qui, devant leurs propres échecs, et leurs mauvaises analyses, invitent à agir et à se révolter contre les autres avant de se remettre en question. C’est ce que je poursuis ici encore. »

        Bonjour, je suis bien chez Paul Jorion ? : je me présente, octobre, etc…

      4. @jducac

        vous pensez probablement à une solution consistant à ce que les pauvres aient davantage d’argent pour consommer, ce qui permettrait de faire tourner davantage les entreprises, éviterait le chômage et relancerait la machine.

        Vous écrivez

        probablement, mais c’est encore un de vos apriori

        Sur ce blog, vous écrivez à 80% (peut-être plus) de gens convaincus de la nécessité d’une décroissance énergétique promue depuis longtemps par le rapport Meadows, personnellement j’ai connaissance de l’existence de ce rapport depuis 1978 pour en avoir lu des extraits.
        Personne ne dit sur ce blog qu’il faut relancer la consommation pour faire repartir la machine, en tous cas, ce n’est pas ce que je ressens même si parfois je trouve les propos très péssimiste y compris les vôtres.
        Cette redistribution des richesses doit être évidemmant investie sans intérêts finaciers dans une autre manière de vivre qui permette d’améliorer notre bien-être en consommant moins de ressources terrestres.
        Je vous ai déjà dit que mes propositions tournent le dos au système capitaliste industriel que je vois comme inadapté à résoudre les problèmes d’épuisement des ressources.

        Comme nous ne pouvons plus continuer à nous endetter parce que nos créanciers n’ont plus confiance en nous, il nous faut accepter de travailler pour moins cher afin de pouvoir exporter en valeur, l’équivalant de ce dont nous avons besoin en ressources primaires pour alimenter notre économie,

        C’est totalement faux, il ne faut surtout pas accepter de travailler pour moins cher, personnellement, je préfère soit changer de boulot ou voir l’entreprise s’expatrier ailleurs.
        D’autre part, il faut que le surplus de salaire du au partage des revenus soit investis dans mes propositions.
        On pourrait même envisager un revenu de base pour les besoins élémentaires et une redistribution des revenus pour mes propositions? Pourquoi pas?
        Au fait, vous n’avez toujours pas répondu à ma question!
        http://www.pauljorion.com/blog/?p=42167#comment-370266
        Avez vous au moins une argumentation valable?
        Comme vous pouvez vous en apercevoir, je ne perd pas mon temps en révolte et indignation inutile, j’essaie d’agir dans la mesure de mes moyens.

      5. @ michel lambotte 14 octobre 2012 à 11:29

        Pourquoi les capitalistes de votre génération n’ont-il pas vu dans cette manne un capital a gérer en bon père de famille afin de construire un développement durable encore valable dans mille ans?

        Parce qu’aucun ne se sentait responsable de la totalité du monde et de sa richesse. Chacun a agit en utilisant les moyens qui lui étaient propres. « Cette manne » non renouvelable appartenait à des Etats qui ne l’ont pas tous bien gérée à commencer par la France.

        Hormis De Gaulle, personne n’a eu depuis la stature d’un « bon père » de famille imposant des efforts à ses enfants dans leur propre intérêt à long terme. Il n’a pas connu le Rapport du Club de Rome sans quoi, s’il avait encore été jeune et au pouvoir, il aurait fait prendre les dispositions nécessaires comme il le fit en matière de défense, de nucléaire, d’aéronautique, d’espace etc..

        D’une part il fut écarté par le peuple qui ne voulait plus entendre parler « d’autorité d’un bon père de famille ». D’autre part l’électorat voulu la liberté et le droit de jouir le plus possible sous l’impulsion d’un courant de jeunes bourgeois et d’une aspiration féministe qui amena 68.

        De plus après Pompidou, les politiques à la tête de la République étaient surtout portés par leurs propres intérêts immédiats portant à plaire au peuple et cherchant avant tout à se faire réélire et à jouir le plus possible de places confortables.

      6. à jducac – 20 octobre 2012 à 11:27

        ça n’est pas parce qu’il y a une certaine richesse à un endroit qu’il est bon de la sortir de là où elle se trouve

        et bien disons que l’on peut s’interroger sur le pourquoi et le comment de cette accumulation de richesse dans les mains de quelques uns à un endroit alors qu’elle est produite ailleurs par le plus grand nombre . . . qu’il serait assez facile par des mesures simples et une volonté politique forte de faire cesser cet état de fait.
        Par ailleurs j’évoquais « une nouvelle organisation de l’écosystème homme planète. » je suis donc quelque peu à distance de la « relance de la machine »
        Vous proposez de baisser les salaires et ne dites mots des revenus du capital.
        Savez vous que ramenés au PIB les salaires ont baissés et les revenus du capital ont augmenté ces 30 dernières années. Votre proposition a déjà été mise en œuvre, elle n’a pas permis ces « investissements moteur du capitalisme » que vous appelez de vos vœux, elle a simplement favorisé l’accumulation de richesse à un petit bout de la chaine.

      7. RV

        Tous les raisonnements de jducac il suffit de les juger à l’aune de son apriori inégalitariste et autoritaire pour les disqualifier, illico. Sans même se préoccuper de la question de savoir si ce qu’il dit tient la route. Faisons de l’économie politique. Il nous reproche notre anticapitaliste primaire, eh bien qu’il nous explique ce que serait un anticapitalisme secondaire.

        On aura beau, encore et encore lui répondre avec des arguments en béton (genre du Jorion dans le texte) que cela le laissera toujours de marbre, sauf si bien entendu il révisait radicalement sa vision du monde et en venait à une vision quelque peu humaniste.

        Tous les débats que nous avons avec lui n’ont pas pour enjeu des questions de ressources en énergie, mais bien une certaine conception de la société. Il est clair de celle de jducac est à l’opposé de celle qui s’exprime à la quasi unanimité sur le blog. S’il essaie constamment de ramener le débat à des problèmes de robinets et de débit c’est qu’il fait tout pour qu’on oublie de parler de l’essentiel qui se joue parce que son essentiel à lui est aux antipodes des valeurs défendues sur le blog.

        L’autorité comme principe directeur de la politique c’est l’obéissance, le refus de l’autonomie de décision et du doute, principes pourtant essentiels à la démocratie.
        La compétition érigée en principe devant guider l’économie c’est le moyen qu’a trouvé l’autorité pour conserver et accroître sa puissance. Mais qu’in fine elle perdra de toutes façons car le système qui la sert est en train de s’autodétruire.

        Ces deux principes ont crée des richesses, mais si mal placées, au conséquences si désastreuses, que c’est maintenant le sort de notre espèce humaine qui se joue.

        La Chine est son modèle. Mais c’est un pays où l’on constate des gaspillages phénoménaux, où la démocratie est bannie, où donc toute pensée autonome doit être combattue. Si la Chine tire de ses exportations une grande partie de ses richesses actuelles, c’est en raison même des déséquilibres crées par la mondialisation néo-libérale.
        Sans machine à faire du crédit pas d’importations des produits chinois. Jducac nage constamment en pleine contradiction. La seule issue logique pour rendre crédible sa « politique » économique ne peut être que la guerre. Entre parenthèses un ses modèles est un certain Von Braun, l’homme qui n’hésita pas à sacrifier la vie de milliers d’esclaves pour satisfaire son désir de puissance. Je ne dis pas que l’homme jducac a effectivement ces noirs desseins, mais l’idéologie qui apparaît dans ses commentaires est bien de cette eau. Il serait temps qu’il en prenne conscience ou alors qu’il assume son parti anti démocratique.

      8. @Pierre-Yves D. 20 octobre 2012 à 21:36
        Vous qui vous pensez humaniste, et l’êtes certainement, si vous preniez un peu de hauteur pour jugez de l’intentionnalité profonde de ce que vous venez d’écrire, vous arriveriez à constater qu’elle est à l’opposé de ce que vous voulez faire croire. C’est clair pour moi, votre objectif était, au moment ou vous avez écrit ce post, de me faire détester par les lecteurs du blog de Paul Jorion.

        Allez, cher Pierre-Yves, ressaisissez-vous ! Vous avez un peu dérapé et cela vous a soulagé. Ça peut arriver à tout homme seul, tenté de reporter son mal être sur autrui. Heureusement, même ceux auxquels il peut s’en prendre, sont là pour l’aider à ne pas sombrer dans la haine de l’autre.

        Ne pas haïr son prochain, ne pas inciter à le haïr, même quand il ne pense pas comme soi, n’est-ce pas le propre de l’humanité, la vraie ?

      9. @ michel lambotte 20 octobre 2012 à 13:43

        Je vous ai déjà dit que mes propositions tournent le dos au système capitaliste industriel que je vois comme inadapté à résoudre les problèmes d’épuisement des ressources.

        Nous n’avons pas la même vision de ce sujet. Personnellement je n’ai pas d’apriori anticapitaliste industriel parce qu’objectivement, c’est bien grâce à un tel processus que l’Occident a pu accélérer son développement. Reconnaissez que l’Occident qui a inventé et mis en application ce système d’évolution a pu faire atteindre à ses populations un niveau de vie moyen nettement supérieur au niveau de vie moyen atteint par les populations des pays qui ne l’ont pas adopté.

        D’ailleurs, les pays qui critiquaient ce processus (ex pays communistes de l’Europe de l’Est, ex URSS, Chine etc…) conscients des retards accumulés ont, d’eux-mêmes, adopté le système capitaliste et industriel pour rattraper les retards accumulés.

        il ne faut surtout pas accepter de travailler pour moins cher, personnellement, je préfère soit changer de boulot ou voir l’entreprise s’expatrier ailleurs.

        C’est, à mon avis, parce que vous n’avez pas suffisamment réfléchi que vous adoptez cette attitude. La France (et la Belgique probablement aussi) n’a plus de métaux et d’énergie fossile dans son sous sol alors qu’elle a une tradition industrielle qui se trouve encore un peu présente au sein de son capital humain. Si elle n’ajuste pas son train de vie, c’est-à-dire son pouvoir de consommer, autrement dit, ses salaires, de sorte à pouvoir exporter, elle sera réduite assez rapidement à ne devoir vivre que sur les seules ressources de son territoire.
        Cela revient à dire qu’elle tire un trait sur son niveau de vie de société développée et se condamne à faire un saut en arrière de plusieurs décennies voire de plus d’un siècle. L’Europe du Nord n’est pas dans cette situation car elle a encore du pétrole du gaz et du charbon.

        Comme vous pouvez vous en apercevoir, je ne perds pas mon temps en révolte et indignation inutile, j’essaie d’agir dans la mesure de mes moyens.

        Je vous approuve à 100% car je pense que c’est en confrontant les idées, sans pousser à la confrontation et à l’entre déchirement des personnes qui les portent, que l’on peut contribuer à faire s’élever les hommes. En final, la compréhension de la marche du monde, si elle est fondée sur l’accès à la réalité et à la vérité, plus que sur l’adoption de telle ou telle croyance trompeuse, est une des plus grandes et vraies richesses, susceptible d’être acquise par la communauté humaine, à la hauteur de l’idée qu’elle peut se faire d’elle-même.

      10. jducac

        Je ne vous hais point et vous l’ai déjà signifié.
        C’est l’idéologie anti humaniste qui s’étale dans vos propos que je honnis.
        Quand c’est vous qui fustigez une propagande anticapitaliste je devrais le prendre cela pour un argument valable. Mais lorsque c’est moi ou un autre qui met l’accent sur la teneur de votre idéologie cela devient une incitation à la haine. Deux poids, deux mesures.
        La vérité est que lorsque les questions deviennent gênantes, vous bottez en touche.
        Désolé, mais sur la question de savoir ce qu’il en est du rapport entre économie et démocratie je ne vous ai guère entendu. Ou plutôt si, ce qu’on peut déduire de vos affirmations récurrentes c’est qu’il y a incompatibilité entre économie et démocratie. Sinon, comment pourriez-vous faire l’éloge d’un pays comme la Chine.

      11. @jducac

        Reconnaissez que l’Occident qui a inventé et mis en application ce système d’évolution a pu faire atteindre à ses populations un niveau de vie moyen nettement supérieur au niveau de vie moyen atteint par les populations des pays qui ne l’ont pas adopté.

        Parfaitement, je le reconnais, mais cela ne signifie pas pour autant que je considère ce système indéboulonnable que ce soit à droite ou à gauche.
        Les syndicats sont bien entendu comme vous pro-industriel en voulant sauver à tout prix des emplois qui sont irrémédiablement condamnés par manque d’énergie.
        Il faut avoir lu et compris la Troisième Vague du futurologue Alvin Toffler pour comprendre la caducité de ce système, ce qui ne signifie aucunement que tout ce qu’il a engendré doit être jeté aux ortilles.
        D’autre part, il ne faut pas confondre niveau de vie et bien-être qui sont des choses différentes.
        Le niveau de vie suit inexorablement le niveau de consommation des ressources tandis que le bien-être peut être entendu comme le niveau de satisfaction des besoins essentiels en consommant de moins en moins de ressources tout en utilisant les bienfaits technologique de l’ère industriel.

        D’ailleurs, les pays qui critiquaient ce processus (ex pays communistes de l’Europe de l’Est, ex URSS, Chine etc…) conscients des retards accumulés ont, d’eux-mêmes, adopté le système capitaliste et industriel pour rattraper les retards accumulés.

        Je tiens quand même à vous signaler que les blocs communistes avaient adopté l’ére industrielle bien avant de s’éffondrer

        Si elle (France et Belgique) n’ajuste pas son train de vie, c’est-à-dire son pouvoir de consommer, autrement dit, ses salaires, de sorte à pouvoir exporter, elle sera réduite assez rapidement à ne devoir vivre que sur les seules ressources de son territoire.

        Vous pouvez me raconter tout ce que vous voudrez, mais vous ne résoudrez jamais la question de l’épuisement des ressources planétaires dans le cadre de la compétition internationale, nous avons besoin d’autre chose que chacun essaie de construire sur ce blog avec ses moyens et ses compétences, le voyez vous?

        C’est clair pour moi, votre objectif était, au moment ou vous avez écrit ce post, de me faire détester par les lecteurs du blog de Paul Jorion.

        Rassurez-vous Pierre Yves D. n’essaie pas de vous faire détester par les lecteurs du blog, il faut comprendre que nous utilisons votre opposition pour parfaire notre critique du système actuel, il est toujours nécessaire d’avoir un contradicteur courtois comme vous l’êtes pour nous mettre à l’épreuve.
        Vous devez quand- même reconnaître que si ce blog existe et que son succès est reconnu ce n’est par hasard mais qu’il répond à un besoin sociétal grandissant et qui risque de ne jamais se tarrir à l’inverse de la production de pétrole.

      12. @ RV 20 octobre 2012 à 19:04

        Vous proposez de baisser les salaires et ne dites mots des revenus du capital.

        Je vois les revenus du capital comme étant les revenus d’un travail qui, en n’ayant pas été consommé, a été épargné et reste disponible pour être investi en fonction des besoins du futur. C’est une forme d’auto régulation opérée par des personnes souvent plus vertueuses (hélas pas toutes) que celles qui les critiquent.
        Sans cette fonction de stockage de richesse, opérée initialement sous forme de matières premières indispensables à la vie, l’homme serait resté animal, sans aucune possibilité d’évolution. Les Gaulois, et certainement d’autres peuples, stockaient parfois jusqu’à 5 ans de nourriture. Cela leur permettait d’entreprendre de grands travaux autres qu’agricoles, en utilisant cette épargne pour vivre pendant le temps qu’ils évoluaient en bâtissant le futur ; celui dont leurs enfants et petits enfants et autres descendants auraient besoin pour vivre après eux.
        Ce type de besoin de mise en réserve a existé de tout temps et était perçu comme essentiel par toutes les couches de la population, y compris les pauvres en Europe occidentale, jusqu’à l’après seconde guerre mondiale.

        Aujourd’hui beaucoup trop de gens, n’ayant pas donné de sens à leur vie, ne pensent qu’à consommer de manière tellement égoïste qu’ils ne pensent même pas à leurs propres enfants. Cette situation est l’héritage de la doctrine anticapitaliste insufflée par Marx. Elle est de ce fait suicidaire.
        Certains pays qui étaient partis dans cette voie, à l’exemple de la Chine, y ont renoncé avec le probable dessein d’amener leurs peuples à faire survivre l’espèce humaine, en laissant les plus gloutons des pays occidentaux s’auto détruire dans leur aspiration à ne vivre que pour jouir et consommer, sans considération pour le futur.

        Savez vous que ramenés au PIB les salaires ont baissés et les revenus du capital ont augmenté ces 30 dernières années.

        C’est tout à fait logique. Pour atteindre l’efficacité la plus grande, c’est-à-dire offrir les meilleurs services au meilleur coût, les entreprises sont amenées à investir beaucoup (recherches, études très poussées, industrialisations coûteuses etc….) ce qui fait que dans le coût des produits et services, il y a de plus d’amortissement du capital et de moins en moins de coût du travail. Du temps des chasseurs cueilleurs le coût du capital était bien moindre, sauf pour s’approprier le territoire, au péril de sa vie.

        Les français envoient de mauvais signaux au capital ce qui ne favorise pas l’investissement. Quand le capital et les capitalistes ne sont pas reconnus pour ce qu’ils apportent, alors ils vont là où ils sont mieux considérés.

        http://www.lefigaro.fr/societes/2012/10/21/20005-20121021ARTFIG00137-l-avertissement-de-general-electric-a-la-france.php

      13. Cette situation est l’héritage de la doctrine anticapitaliste

        Et une bêtise de plus !

        Vous n’avez pas encore compris que le capitalisme s’est nourri de la consommation, en a fait ses choux gras, s’est engraissé à plus soif sur le dos des consommateurs.
        Tout consommateur est au contraire un parfait petit soldat du capitalisme. C’est lui qui fait vivre la bête et perdurer la machine. Il ne s’agit donc pas d’un comportement anticapitaliste, mais au contraire à 1000% capitaliste. Les vrais anticapitalistes, ou ceux qui pourraient s’en rapprocher le plus, sont ceux qui justement diminuent leur consommation, prônent la décroissance, ne cèdent plus à la mode du dernier bidule à la mode, cherchent des voies alternatives.
        Si demain, pour une raison x ou y, nous arrêtions de consommer, tout le système s’effondre d’un bloc, y compris votre chère Chine.
        Alors finalement qui sont les vrais anticapitalistes : ceux qui consomment comme vous le prétendez ou les autres qui adoptent une attitude contraire? Quels sont les plus responsables : les consommateurs capitalistes ou les anticapitalistes décroissants ?

        De plus, allez prendre des cours de compta, ça vous évitera de confondre revenus du capital et investissements. Je ne suis pourtant pas comptable moi-même, mais il est facile de comprendre que par « revenus du capital » RV sous-entendait les dividendes qui ont en effet progressé, contrairement au taux d’investissement qui a peu varié : 19,9% en 1980, 20,1% en 2011 avec un plus bas en 1997 de 16,3 soit une moyenne sur 32 ans de 18,5%. Comme vous le voyez, la part des investissements rapportée à la valeur ajoutée a peu changé.
        Pour enfoncer le clou, voilà ce que j’ai lu sous la plume d’un directeur financier :
        « Là ou l’évolution commence à poser question, c’est à partir de 2003. La période de croissance forte est passée, les marges des entreprises chutent. Et pourtant, elles choisissent de continuer à verser de plus en plus de dividendes. Ainsi, la part des dividendes dans l’EBE passe de 17% en 2001 à près de 26% en 2007. Et pourtant, sur la même période, la part des intérêts augmente aussi et la part d’IS reste stable. On arrive donc à une situation aberrante où les entreprises, depuis 2003, payent plus de dividendes que leur résultat net: en clair, elles s’endettent pour payer leurs actionnaires. »
        Zut alors ! Nos chères entreprises ne seraient donc pas aussi vertueuses que vous le prétendez. Pourtant, elles sont dirigées par de gentils capitalistes (là je fais comme vous, sans nuance) qui ne pensent qu’au bien de leur progéniture en investissant massivement pour sauver la planète et notre espèce en perdition.
        Ou alors, serait-ce devenu le cadet de leurs soucis confirmant par là même la pertinence d’un système ayant pour seule finalité la concentration de la richesse sans aucun remords, sans aucune préoccupation du bien commun et de l’intérêt général ?

      14. @ michel lambotte 20 octobre 2012 à 20:36

        V’la ti pas que jducac a découvert du pétrole en France

        Il y en a eu et il y en a encore, mais en petites quantités. Il y a eu du gaz et du charbon mais il n’y en a plus. Les ressources en minerais métalliques y compris d’uranium, n’existent plus non plus. L’Europe du Nord en a davantage conservé alors que nous, nous avons préféré donner le plus possible d’avantages sociaux, notamment 35h et les retraites à 60ans. Cela ne nous fait pas apparaître comme un peuple (un capital humain) très conscient de comment fonctionne l’économie dans un monde de libre échange.

        @ michel lambotte 21 octobre 2012 à 21:50

        Le niveau de vie suit inexorablement le niveau de consommation des ressources tandis que le bien-être peut être entendu comme le niveau de satisfaction des besoins essentiels en consommant de moins en moins de ressources tout en utilisant les bienfaits technologique de l’ère industrielle

        Tout à fait d’accord, c’est bien pour cela qu’il ne faut pas, comme le font certains, prôner l’égalitarisme à tout va. On peut, quand on a pris conscience de la possibilité d’être heureux pour ce qu’on est (bien être) on peut vivre heureux sans être à égalité de situation avec les autres. Il faut prendre objectivement conscience de ce l’on apporte à la communauté des hommes, sans se surestimer comme ont trop souvent tendance à le faire les européens du Sud et en particulier les Français. J’ai expliqué les raisons du mal être de certains Français ici :
        http://www.pauljorion.com/blog/?p=9807#comment-70123

        Je tiens quand même à vous signaler que les blocs communistes avaient adopté l’ére industrielle bien avant de s’éffondrer

        C’est juste. Mais reconnaissez que le manque de liberté, notamment de liberté d’entreprendre, a conduit à une sorte d’endormissement et à un manque d’auto stimulation individuelle, qui ont entraîné un retard d’évolution des pays concernés. Les peuples ont fini par ne plus accepter leur condition de relatif sous développement,en mettant en cause leur mode de management dans les pays de L’Est et l’ex URSS. En Chine, ce sont plutôt les dirigeants du PCC qui ont décidé de profondément changer de système économique en y introduisant une bonne dose de capitalisme.

        Vous pouvez me raconter tout ce que vous voudrez, mais vous ne résoudrez jamais la question de l’épuisement des ressources planétaires dans le cadre de la compétition internationale,

        L’Occident avait acquis une avance technologique suffisante pour passer d’une alimentation énergétique prélevée sur les stocks en une alimentation prélevée sur les flux voire sur une autre forme de nucléaire (fusion) à condition de s’imposer un effort d’investissement et d’adaptation. Cela passe par une mise à niveau de compétitivité en termes de coût du travail, si l’on veut avoir accès aux ressources restantes dans le monde pour opérer notre reconversion. C’est le coût du travail qui oriente l’affectation des investissements et par conséquent qui crée des possibilités de travailler ou de mise au chômage, ce qui à terme, joue sur les possibilités de survie dans le territoir concerné.

        nous utilisons votre opposition pour parfaire notre critique du système actuel, il est toujours nécessaire d’avoir un contradicteur courtois comme vous l’êtes pour nous mettre à l’épreuve.

        Soit. C’est effectivement une façon de se sentir utile aux autres. Cela fait endurer beaucoup de choses. Mais ça n’est pas une raison pour dénaturer les propos et prêter les plus vils sentiments à ceux qui jouent ce rôle ingrat

        Vous devez quand- même reconnaître que si ce blog existe et que son succès est reconnu ce n’est par hasard mais qu’il répond à un besoin sociétal grandissant et qui risque de ne jamais se tarrir à l’inverse de la production de pétrole.

        C’est bien pour cela que je le soutiens depuis trois ans et demi en apportant un fidèle petit concours financier le premier jour de chaque mois, en sus d’un éclairage volontairement différent, faisant apparaître l’utilité de prendre en compte d’autres aspects. Je m’efforce de systématiquement les justifier pour aider au rapprochement des points de vue. Jamais je ne me défile, surtout quand on me relance en me disant « vous n’avez toujours pas répondu à ma question »…….

      15. @ Fod 22 octobre 2012 à 12:22

        Aujourd’hui beaucoup trop de gens, n’ayant pas donné de sens à leur vie, ne pensent qu’à consommer de manière tellement égoïste qu’ils ne pensent même pas à leurs propres enfants. Cette situation est l’héritage de la doctrine anticapitaliste insufflée par Marx. Elle est de ce fait suicidaire.

        Ça n’est pas la première fois que vous ne prenez qu’une partie d’une démonstration pour en détourner le sens. En répondant à RV j’ai voulu montrer l’utilité de l’action de mise en réserve pour préparer le futur et vous qualifiez cette observation « d’une bêtise de plus »

        Permettez-moi de vous faire remarquer que le plus bête dans l’histoire n’est pas là ou voudriez le situer. En effet, le plus bête, c’est-à-dire celui qui adopte le plus vil comportement animal, est celui qui selon moi, à cause de son comportement égoïste et de son manque de tempérance, œuvre à la disparition de son espèce en plaçant ses propres descendants en situation plus difficile que ce qu’elle pourrait être. Cette dilapidation de richesses, à seule fin de satisfaire une insatiable envie de consommer, épuise sans raison les ressources dont les successeurs auront besoin.

        La vertu de tempérance permet à chaque Homme de faire triompher son « moi supérieur » sur son « moi inférieur ». Possède la vertu de tempérance celui qui sait se maîtriser, celui qui ne permet pas à ses passions de l’emporter sur la raison, sur la volonté et aussi sur le cœur1.

        http://fr.wikipedia.org/wiki/Temp%C3%A9rance

        C’est sur les fondements de cette vertu que même les populations pauvres étaient amenées jusqu’à l’après seconde guerre mondiale à adopter un état d’esprit que je qualifie de « type capitaliste ». Il consistait à limiter délibérément la consommation pour faire face à des besoins futurs, ceux des épargnants (mettre de côté « une poire pour la soif ») ou les besoins de leurs enfants sous forme d’un petit héritage, souvent dérisoire, un petit pécule témoignant du fait que malgré les difficultés de la vie, on pensait à leur devenir.
        C’était à une époque où la doctrine marxiste, visant à présenter la constitution d’un capital comme une mauvaise chose, n’avait pas encore autant essaimé au sein des foules. Cette doctrine leur assignait qu’un seul objectif : en laisser le moins possible aux capitalistes et ne pas se comporter en bourgeois capitaliste soi-même. D’où la naissance d’une frénésie de consommation au jour le jour, sans voir plus loin.

        Il me semble que vous n’avez pas compris ce qui compte le plus pour un esprit capitaliste et le capitalisme. Ce qui importe, c’est le futur et le moyen de survivre dans le futur. Cela implique de l’anticipation et une vision à long terme. Je pense que vous ne cherchez pas assez à prendre une hauteur suffisante pour mieux voir.

        Si demain, pour une raison x ou y, nous arrêtions de consommer, tout le système s’effondre d’un bloc, y compris votre chère Chine.

        Hissez-vous plus haut et vous verrez mieux. Je l’ai expliqué ici :
        http://www.pauljorion.com/blog/?p=42598#comment-371852

        Il ne faut pas compter sur le soutien des BRICS qui se sont tous convertis au capitalisme afin de rattraper les retards accumulés dans leur développement. Ils vont tirer les enseignements de nos déboires pour mieux anticiper que nous le déclin dans lequel nous avons commencé à entrer il y a 40 ans, malgré la mise en alerte du Club de Rome.

        Ils diront à leurs populations, notamment en Chine :

        Voyez ces stupides Occidentaux, notamment les pays d’Europe les moins sérieux dans la gestion de leur capital matériel et humain. Ils se sont comportés en cigales en consommant leurs richesses tout en se vantant de leur haut niveau de vie, qu’ils ont été incapables de conserver.
        Voyez comme ils souffrent maintenant, alors que nous, nous disposons toujours d’abondantes richesses matérielles et surtout humaines. Nous avons veillé à ce qu’elles conservent leurs très grandes qualités qui de tout temps ont fait la force du pays en se montrant vaillantes au travail et sobres dans leur consommation. Faites confiance au PCC qui a su vous préserver du mal occidental : consistant à consommer plus que l’on ne gagne en ayant recours à l’endettement, ce qui est le plus sûr moyen de devenir esclaves des créanciers

        Quant à la réflexion de votre directeur financier, elle ne fait que confirmer le fait que les capitalistes et entrepreneurs ne croient plus à la possibilité d’investir efficacement en France. Ils retirent leurs billes.
        Les anticapitalistes vont ils être satisfaits de ce qu’il n’y ait moins de capital investi en France, eux qui sont contre le capital?

        Cela va dans le sens des inquiétudes du patron de GE Europe.
        http://www.lefigaro.fr/societes/2012/10/21/20005-20121021ARTFIG00137-l-avertissement-de-general-electric-a-la-france.php

    1. Sur quoi se basent ils?Pas crédible car on a pas cesser de dire que le GREXIT serait gérable depuis le printemps,y compris les Allemands.

      Toujours la tactique du choc et de la peur,tout ce qu’il leurs reste.

    2. « Allez, on vous le fait pour 15.000. » (A. Samaras)

      (En passant : selon deux-économistes-allemands-pour-la-fondation-Bertelsmann… Dis-moi qui t’emploie, je te dirai qui tu es.)

    1. « Sur un plan plus général  » ?
      Vous vous trompez. Le « plan » vous aveugle. C’ est le signe de sa réussite.
      La vision journaleuse procède du petit bout de la lorgnette, mais ça ne fait vendre que du papier à emballer le poisson.
      Et on n’est pas obligé d’ avaler l’hameçon.

  11. Mesures pré fascistes en Espagne:

    Spain Proposes Law Prohibiting Recording And Capturing Of Local Cops In Action.

    that the next update to the Public Security Law could include an article prohibiting the recording, processing or circulation on the internet of police officers performing their duties, if doing so would endanger them or the operation in which they were engaged. » These are the same riot cops who typically wear gas masks, and full riot attire and shields precisely to preserve their identity. But facts matter little when the liquidity tide is going out and all the Ponzi schemes are exposed to have been swimming naked. For now, Spain will be happy to little by little strip its citizens first of their rights to free expression, then all other rights, as it slowly but surely sells the country into Troika slavery.

    http://www.zerohedge.com/news/2012-10-18/spain-proposes-law-prohibiting-recording-and-capturing-local-cops-action

  12. « L’austérité n’est pas une fatalité », proclame-t-il, elle est simplement une réalité destinée à durer, fabriquée par une machine à désendetter qui n’est pas bien réglée.
    Pas pour les ‘vautours’…!

  13. L’irresponsabilité démocratique selon Mme Merkel.

    C’est la nouvelle idée en vogue à Berlin : un super-commissaire européen à l’Economie disposant d’un droit de veto sur les budgets des Etats membres. Tour à tour le ministre des Finances Wolfgang Schäuble, mardi, et la chancelière Angela Merkel, jeudi, ont enfoncé le clou.

    Mme Merkel s’exprimait devant le Parlement allemand, où visiblement, aucun député ne s’est élevé contre une proposition qui reviendrait à suspendre les principes de la démocratie justement pour ce qui constitue l’acte le plus déterminant d’un gouvernement : son budget.

    Or, cette vision est fausse. Exception faite de la Grèce, les finances publiques ne sont pas à l’origine de la crise. Ni en Irlande ou en Espagne. Ni au Portugal ou en Italie. Mais les responsables européens, tels les prélats de jadis défendant mordicus le géocentrisme contre l’héliocentrisme, persistent : la crise serait due à l’irresponsabilité de la démocratie – et il faudrait un garde-fou : une autorité politiquement irresponsable devant les citoyens. Drôle de conception de la légitimité démocratique en Europe…

    http://www.lesoir.be/102373/article/debats/editos/2012-10-19/l%E2%80%99irresponsabilit%C3%A9-d%C3%A9mocratique-selon-mme-merkel

    1. C’est la façon de culpabiliser les peuples pour une gabegie dont ils ne sont pas responsables…. et dont ils n’ont pas profité.

    2. @ dissy 19 octobre 2012 à 11:14

      Visiblement, aucun député ne s’est élevé contre une proposition qui reviendrait à suspendre les principes de la démocratie justement pour ce qui constitue l’acte le plus déterminant d’un gouvernement : son budget.

      Cela démontre tout simplement que les députés allemands sont nettement plus matures que les députés, et autres politiques, économistes et idéologues de tous poils,de notre pays et d’ailleurs, qui pensent que l’on peut aller à contre courant des lois de la physique et que la volonté du peuple peut s’en affranchir.

      C’est de l’infantilisme de croire que les décisions démocratiques sont forcément de bonnes décisions, lorsqu’elles refusent de tenir compte de la réalité.

      Parce que vous croyez que la démocratie n’est pas responsable d’avoir voté, en France, pratiquement tous les budgets en déficits depuis 40 ans, jusqu’à ne plus inspirer confiance à ses créanciers. Pourtant, le physicien Dennis Meadows avait, à la demande du Club de Rome, fait un rapport montrant que les ressources terrestres venant à s’épuiser, viendraient limiter la croissance.
      http://www.manicore.com/documentation/club_rome.html

      Non, c’est mentir quand on dit que la démocratie n’est pas responsable de la crise dans laquelle nous sommes entrés.

      1. vous confondez gouvernement représentatif et démocratie, mais vous n’êtes pas le seul !
        Vient d’être réédité en poche, Principes du gouvernement représentatif, de Bernard Manin, – Flammarion – Champs – essais

  14. Hi,

    Ce billet de Paul Jorion m’avait marqué, l’action qu’il décrivait et sa conclusion :

    « Ce soir, nous les blogueurs et autres gens de la presse, nous étions invités à dîner avec des communiquants de l’Union Européenne. J’avais en face de moi un monsieur que vous lisez peut-être, ou dont vous connaissez en tout cas le nom, et à côté de lui, une dame de la télévision grecque à Thessalonique.

    À un moment donné, la dame a dit quelque chose à propos de son pays, et le monsieur à fait un commentaire un peu désabusé, du genre « Bon, il ne faut rien exagérer ».

    La dame n’a rien répondu tout de suite, elle s’est simplement levée, à pris son manteau, puis elle a dit : 
« Excusez-moi, il faut que je sorte un moment ! »

    Je me suis levé après elle. Dehors, je lui ai dit : « Je suis désolé : il y a des gens comme ça ». Elle a sorti son paquet de cigarettes et m’en a offert une. J’ai dit : « C’est une affaire qui finira très mal » et elle m’a répondu : « Chez moi, elle est déjà en train de finir très mal ».

    Les gens comme le monsieur se retrouvent le plus souvent dans le camp des vainqueurs. La dame et moi, rarement. On est plutôt du camp de ceux qui parfois se partagent une clope, sans ajouter grand-chose. »

    => À lire absolument :

    Alarm at Greek police ‘collusion’ with far-right Golden Dawn
    http://www.bbc.co.uk/news/world-19976841

    Extrait : Theatre attack

    « The attack on Corpus Christi has become a signal moment for Greek politics”

    « And for Mr Panagiotaros, civil war is not something theoretical.
    Last week he led a demonstration that closed down a performance of the Terence McNally play, Corpus Christi.

    As police stood by, apparently oblivious, Mr Panagiotaros was filmed shouting racist and homophobic insults at the director of the play, and the actors cowering inside the Chyterio Theatre.

    « Wrap it up you little faggots. Yes, just keep staring at me you little hooker. Your time is up.
    « You Albanian assholes, » shouts Mr Panagiotaros in the YouTube clip.
    Footage filmed inside the theatre, as rocks showered into its open-air auditorium, shows the manager making frantic calls to the chief of police, demanding protection from a mob that had begun to beat up journalists outside.
    Other footage shows Golden Dawn MP Christos Pappas « de-arrest » a demonstrator, pulling him from a police detention coach, as the police do nothing.
    Calls were made to the public order ministry, who ordered the chief prosecutor to attend the scene. No help arrived. »

    « This was the Greek Kristallnacht, » says Laertis Vassiliou, the play’s director.

    Conclusion de l’article :

    « Le résultat social de la politique du FMI, du programme d’austérité de l’UE (Union européenne), l’implosion de la politique traditionnelle en Grèce sont une catastrophe pour la démocratie. »

    Non, sans blague ! À méditer, qu’en sera-t-il pour notre propre pays ?

  15. Europe’s leaders agreed on Thursday to plans for a “fiscal facility” to help eurozone countries cope with shocks, opening the door to partial budgetary union.

    Steven Major from HSBC said holders of Spanish debt face a near-certain haircut. “After the German elections, we are going to get debt restructuring in 2014,” he said.

    Germany is willing to tolerate covert EMU “debt mutualisation” of up to 6pc of German GDP for now to keep a lid on the crisis, but this is temporary. He described any ECB purchases as a way of “warehousing legacy bonds” until the right moment comes for restructuring. “It is difficult to see who would be the natural buyer of a 10-year Spanish bond,” he said.

    Whether or not Germany has such a secret plan, this reflects thinking among elite global investors. Nobody wants to be left standing in line behind official creditors if it goes wrong.

    http://www.telegraph.co.uk/finance/financialcrisis/9619305/EU-leaders-agree-fiscal-facility-plan-with-eye-on-budget-union.html

  16. Frédéric Lordon: «L’Europe est la figure même de la nullité».

    Le Conseil européen a progressé péniblement, jeudi, vers une union bancaire et François Hollande maintient que nous serions «tout près» de la sortie de crise. Entretien, en réaction, avec Frédéric Lordon, l’un des chefs de file des « économistes atterrés », sur la crise européenne : «Si une Europe veut survivre à cette crise, le saut fédéral est un impératif. Mais encore faut-il s’interroger sur sa forme, ses contenus.»

    http://www.mediapart.fr/journal/economie/181012/frederic-lordon-leurope-est-la-figure-meme-de-la-nullite

    1. Frédéric Lordon: «L’Europe est la figure même de la nullité » et le département économie du Cnrs celle de l’impuissance – ainsi que de la cucurbiculture hors-sol et intensive d’ailleurs.

  17. Le paradis fiscal des entreprises se situe sur une zone géographique définie, généralement en périphérie de la ville, car cette zone a une faible fiscalité, voter par les politiques pour s’y installer, au détriment d’impôts donc de revenus pour les services publics.

    Activement soutenu par les Etats pour s’implanter, celà vise à attirer les investisseurs, ce qui n’empêche pas, au contraire, les contrats précaires ou à titre gratuit (déficitaire avec le coût de la vie). Central en politique, ses zones (franche en France) ont des exonérations d’impôts sur près d’une décénnie, pas de taxes pour importer leurs machines, des constructions d’infrastructures (comme les routes ou les ronds-points par exemple) au frais du contribuable et, où les syndicats sont volontairement priver d’accès ou très marginal, et même interdits dans certains pays.

    Nombreux sont les secteurs d’activités a en bénéficié : multinationales dans de nombreux domaines comme l’informatique, les centres d’appels, les industries sont aussi présentes, tout comme les banques.

    Cette zone ne se construit qu’en fonction de projection de rentabilité, pour les habitants c’est l’expulsion de leurs zones d’habitation et pour les contribuables plus d’impôts pour le financement de la zone, et dans le même temps la destruction du tissu local.

    L’agriculture est aussi présente, avec une prospection locale pour acheter, ou payer aux paysans propriétaires une somme pour qu’ils n’exploitent pas sa terre, éviter la concurrence par l’argent. Cette somme n’est même pas payer parfois par les entreprises de cette zone, sur plusieurs années, ce qui montre l’infulence de ses entreprises sur l’ Etat ou la justice.

    La Grèce, frappée par l’austérité de l’ Union Européenne, des comptes truquées de Goldman Sachs, par le FMI et la Banque mondiale, s’est vue comme « solution économique » d’implanter massivement ses zones sur son territoire. C’est dire le niveau de rentabilité dont bénéficie les grandes entreprises privées soutenus par les politiques nationales comme international. Ce type de zone se situe un peu partout sur la planète, malgré sa publicité, ses zones ne bénéficient qu’à une minorité d’individus.

  18. la conscience olivierà vigneron
    «  »Et elle te dit : Ne fais pas aux autres, ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse.
    Après « monnaies et théories », « financement de l’eco », demain, « macro » (pas le poisson, j’ai ma dose) ! C’est la règle des 3 : solide, liquide, gazeux.
    Soit bon joueur. Ce ne sont que des mots….. 🙂
    J’espère que tu m’aimes maintenant avec çà…. Je ne m’appelle pas milton !

    j’ai perdu une réponse du vigneron le situant parmi ces gourous adeptes de l’expérience de Milton

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